Ces petites perles que l'on entend (trop) souvent chez nos grands-parents

Hélène, rédactrice chez MemoFamille

Hélène

17 novembre 2023

« Une grand-mère, c’est la douceur alliée à l’expérience », disait l’écrivain américain Alex Haley.

Eh oui, même si certaines mamies ont du poil au menton qui pique, et que d’autres ne se gênent pas pour pincer la joue de leurs petits chérubins, nos tendres aînées nous laissent souvent un parfum de tendresse. Comme si, à travers une odeur de gâteau qui cuit, une saveur de soupe familiale, une caresse sur l’épaule ou un regard plein d’admiration, les grands-mères étaient capables de transmettre un subtil mélange d’amour inconditionnel et de sage expérience.

En revanche, quand il s’agit de paroles, la douceur peut parfois se perdre, tant chez papi que chez mamie. Et ces phrases qui reviennent sans cesse ont le don de nous taper un peu sur les nerfs, même si au fond, nous sommes mille fois reconnaissants à la vie de pouvoir encore les entendre – parce que cela signifie que nos grands-parents sont toujours avec nous pour les dire.

« Je te remets une part ? »

Pourquoi notre grand-mère nous trouve-t-elle toujours trop mince à son goût ? C’est un mystère. Complètement hermétique aux dogmes de beauté contemporains, elle s’évertue à remettre dans notre assiette une part de sa délicieuse mais oh combien rassasiante quiche lorraine.

Nourriture

« Un grand garçon comme toi, une grande fille comme toi, ça a besoin de manger », nous assène-t-elle de ce ton sans réplique qui nous rappelle quand elle nous faisait avaler notre purée de carottes à coups de « Mange ta purée si tu veux grandir ! ».

On lui dit, qu’on n’a plus 5 ans et qu’on a fini notre croissance ? Non, surtout pas, on en profite plutôt pour faire des réserves et repartir avec les restes de dessert, que l’on dégustera tels une exquise madeleine de Proust le dimanche soir.

« Couvre-toi, tu vas prendre froid. »

Si le moindre centimètre carré de peau nue émerge de notre tenue, nul doute que nos tendres ainés se feront un point d’honneur de nous inciter à le couvrir. Car, tout le monde le sait, les microbes nous assaillent de toute part dès que nous mettons un pied dehors, même si c’est pour faire trois mètres jusqu’à la voiture.

Alors, pour rassurer mamie et papi, pensez bien à prendre vos gants, votre bonnet et votre écharpe lors de votre prochaine visite. Et à les enfiler rapidement avant de sonner à la porte

L'hiver arrive

Autre solution : laissez pousser vos cheveux.

« À mon époque… moi, à ton âge… »

Bon, on ne peut pas tellement leur en vouloir car passée la trentaine, nous nous y mettons aussi. Les « c’était mieux avant » et autres « ah, les jeunes d’aujourd’hui » font partie du folklore des séniors. Cela n’empêche pas papi de s’acheter le dernier téléviseur connecté à la pointe de la technologie, ou mamie de twitter les paroles d’une chanson à la mode qu’elle a découverte dans une célèbre émission.

Tant mieux, puisque la technologie aide nos grands-parents à mieux vieillir.

« Ce n’est pas grand-chose. »

Si grand-père ou grand-mère devait vous montrer son amour d’une façon matérielle, vous seriez sûrement le ou la personne la plus riche au monde. Alors forcément, pour nos ainés, le gâteau au chocolat préparé avec amour avant votre visite ou le petit billet glissé dans votre poche ne sont « pas grand-chose ». Pour vous, pourtant, c’est déjà tout.

Au fait, si vous cherchez une idée de cadeau pour faire plaisir à papi ou mamie, jetez un œil à notre sélection !

« Tu ne t’arrêteras jamais de grandir ? »

Pardonnons-leur de bon cœur cette phrase qui revient systématiquement sous une forme ou une autre. Il faut dire que nos grands-parents n’ont pas toujours la chance de nous voir grandir au jour le jour. Alors forcément, quand on a pris 5 centimètres en un an, ça leur fiche un sacré coup.

grand

Une seule solution pour éviter la rengaine : aller voir papi et mamie plus souvent, et pas seulement lors des évènements de famille.

« Comme ta mère/ton père »

Parfois, cela nous fait plaisir. Parfois, cela nous horripile. Mais voilà, à travers nous, nos ainés revivent leur parentalité et ne peuvent s’empêcher de noter toutes les ressemblances avec nos propres parents. Que l’on aime la purée de marrons comme papa, que l’on ait la fossette de maman au menton, mais aussi d’une façon bien plus large, que l’on arbore le même nez que notre arrière-grand-père ou que l’on soit aussi têtu que notre grand-tante.

Et attendez de devenir parents à votre tour, vos grands-parents ne sauront plus où donner de la tête !

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